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LE CHANT ; un apprentissage technique


          Article 1 : « Le fonctionnement des cordes vocales »


L’hygiène de vie d’un individu a une influence directe sur les cordes vocales (CV), qui peuvent se trouver endommagées par certaines agressions extérieures, (cigarettes, alcool fort, boissons très chaudes, très froides, très acides….) chaque individu est unique et chaque organisme réagira différemment, il n’y a donc pas de régime miracle et universel. Boire beaucoup d’eau, en petite quantité, tout au long de la journée va être le meilleur conseil, car les CV ont besoin d’être irriguées continuellement.


Les cordes vocales sont des muscles, plus précisément deux ensembles de muscles. Comme un athlète de haut niveau, le chanteur va chercher à muscler, renforcer, assouplir et préserver  ce précieux trésor, plus le chanteur chante plus il muscle ses cordes vocales. Les exercices vocaux vont aider le chanteur à muscler ses CV correctement, sans les endommager, de façon à résoudre les éventuels problèmes, à élargir ses capacités vocales ou à simplement découvrir son potentiel et le plaisir de chanter.


Les cordes vocales sont situées dans le larynx (la boite de la voix) que l’on sent au niveau du cou, juste derrière la pomme d’Adam. Le larynx est cet ensemble qui monte et descend quand nous avalons.

Les CV situées à l’horizontal dans notre gorge, forment une valve naturelle, retenant l’air accumulé dans nos poumons, dans notre cage thoracique.

Elles s’actionnent de deux façons :


  1. -Latéralement, elles s’ouvrent et se connectent quand nous respirons, parlons et chantons. Le chanteur doit apprendre à connecter ses CV et non à retenir sa respiration qui lui créée des tensions indésirables. (voir article sur la respiration).


- sur la longueur, elles s’étirent comme des élastiques pour donner les sons aigus, c’est cette élasticité qui va donner une belle amplitude vocale, étendre notre ambitus (écart entre la note la plus grave et la note la plus aïgue de notre voix).


                         Article 2 : « Nos trois voix »


L’ambitus, le registre de notre voix s’étend sur trois voix reconnaissables, distinctes mais reliées :


-La voix de gorge, résonne dans notre poitrine. C’est la voix grave, celle qui ressemble le plus à notre voix parlée (ce n’est pas vrai pour tout le monde, car il arrive que, par choix conscient ou inconscient, nous parlons avec une tonalité plus aigue), cette voix a souvent le plus de puissance car les cordes vocales utilisées sont sollicitées tous les jours quand nous parlons donc sont déjà plus musclées.


Cependant, il est indispensable de travailler les sons graves, voire même très graves pour enraciner notre voix et lui donner de solides bases, des fondations stables. Plus la voix descend dans les graves, plus elle a de chance de s’élever dans les aïgues, l’échauffement vocal commence par des sons graves.


-Le voix dite intermédiaire, résonne au niveau de notre gorge, les sons sont plus aigus que la voix de gorge. La voix intermédiaire est la voix chantée par excellence, la plus utilisée, la plus harmonieuse peut être, car elle fait la jonction entre la voix de gorge et la voix de tête. Il est très important de la reconnaître et de savoir la mettre en valeur.

-La voix de tête, résonne dans le visage, au niveau du front, et nous donne accès aux sons aigus et très aigus de notre registre vocal.

L’objectif d’un bon technicien vocal est de passer d’une voix à l’autre sans aucune cassure, l’échauffement vocal et des exercices appropriés l’y aideront. Chaque voix s’étend sur plusieurs notes, cela varie bien sûr selon les individus.


                Article 3 : « Les caisses de résonance du corps »


La résonance et la musicalité de la voix vont donner à chacun son propre timbre, son style vocal, son originalité.

Les caisses de résonance du corps sont le ventre (par une bonne élasticité et ouverture du diaphragme, voir article respiration), la gorge (par le larynx), et la bouche (par une bonne diction, une bonne articulation et la décontraction de la langue), elles sont reliées par notre colonne d’air (appelé aussi le tube).


Il est très important, voire indispensable pour le chanteur de prendre conscience de ces caisses de résonnance car son choix de styles vocaux en dépend. Un bon technicien vocal peut chanter et teinter sa voix (comme un acteur) de plusieurs styles vocaux.

Le style vocal d’un chanteur n’est pas obligatoirement et uniquement un talent naturel, il peut aussi être un choix, et seule la maîtrise d’une bonne technique vocale peut lui donner la liberté de passer d’un style à l’autre.






              Article 4 : « Relaxation et décontraction vocale »


Le travail vocal du chanteur consiste à muscler et étirer ses cordes vocales tout en apprenant à décontracter  les muscles de la langue, du cou, du visage, du corps tout entier. Le son souhaité est un son libéré, fluide, sortant du ventre. Il faut chercher à relaxer plusieurs zones en particuliers :

  1. 1.-Les muscles inter-costaux qui entourent notre cage thoracique, ont besoin d’être étirés et détendus pour laisser au diaphragme la souplesse et la rapidité de mouvement nécessaire à une bonne oxygénation des poumons.

  2. 2.-Les épaules et le dos doivent aussi trouver une bonne décontraction pour ne pas se crisper et  créer des tensions indésirables.

  3. 3.-La langue est un muscle très puissant qui actionne une multitude de muscles du visage et du cou. La langue doit apprendre à ne plus être un obstacle au chant, il faut chercher à l’immobiliser lors des exercices vocaux pour détendre les muscles et ne pas créer de zone de stress et de tension autour d’elle. Son inertie dans la relaxation vocale est primordiale.

  4. 4.-La décontraction du larynx est aussi importante, elle permet de diminuer les mouvements créés par la déglutition, quand nous avalons. Cette passivité survient quand nous dormons, à l’état de relaxation totale, les exercices cherchent à retrouver ce reflex naturel, pour remettre le larynx à l’état de sommeil.


La colonne d’air, qui part du ventre et qui remonte jusque dans la bouche, point de sortie du son, doit être ininterrompue pour vibrer et résonner librement. Apprendre à se détendre, par des exercices de relaxation adaptés, est un moyen sûr pour ouvrir son corps à la créativité.

La relaxation corporelle et vocale est, selon moi, la clef d’une belle performance. Le chanteur chante avec tout son corps.


Information utile: Les exercices de relaxation vocale et le renforcement des CV en tant que muscles permettent de réduire considérablement, voire parfois même de stopper, les problèmes d’extinction de voix ou de pathologies régulières dans la zone rhinopharyngée.

Que ce passe-t-il quand on a une extinction de voix ? Les cordes vocales sont tétanisées, subissent l’équivalent d’une crampe qui les immobilisent en position ouverte, ce qui provoque l’absence de son, car l’air passe en trop grande quantité dans le larynx entre les CV. On a l’impression que parler doucement, en murmurant, ménage notre voix et nous permet quand même de communiquer ; grave erreur ! Plus on cherche à murmurer plus on écarte les CV, plus on aggrave le problème. Il faut détendre les CV, les muscles de la langue par des exercices adaptés qui vont viser à les masser, à les décontracter, et aussi boire beaucoup pour irriguer cette zone aride et asséchée par notre souffle et il faut cesser de parler pendant quelques heures, si possibles quelques jours.


                                                                     


Article 5: « La respiration du chanteur clef de la puissance vocale »


La respiration est très importante pour le chanteur. Le chanteur doit réapprendre à respirer comme un bébé pour trouver la respiration juste et saine qui lui permettra une bonne oxygénation. Il faut privilégier la respiration dite par le ventre.


Cette respiration actionne et sollicite le diaphragme qui se contracte vers le bas sur l’inspiration et laisse ainsi la place aux poumons pour se remplir d’air puis remonte par l’action de la ceinture abdominale quand les poumons se vident d’air c’est à dire sur l’expiration.

Le diaphragme est le muscle qui sépare les poumons des viscères (intestin, foie, etc..). Sa forme rappelle celle d’un parapluie, il s’attache en 4 points de la cage thoracique : devant ; à la hauteur du sternum ; latéralement, sur les côtes ; derrière, au niveau des reins.

Le diaphragme est sollicité dans sa souplesse et sa rapidité par le chanteur qui a besoin d’une respiration très rythmée et adaptée à sa performance vocale. Le diaphragme est le muscle dont l’action a le plus de retentissement sur le chant.


Le chanteur respire de deux façons, quand le rythme de la chanson le permet il va inspirer par le nez et expirer par la bouche en chantant, mais assez souvent le chanteur n’a pas le temps de respirer par le nez et doit inspirer  rapidement par la bouche pour reprendre son souffle avant d’expirer à nouveau par la bouche. Le rythme ainsi saccadé, actionne le diaphragme et la ceinture abdominale, si le chanteur n’y est pas préparer, il va se laisser déborder par le rythme et sera à bout de souffle donc perdra ses moyens et ratera sa performance. Le chanteur a besoin, comme un coureur, d’avoir un bon entrainement, une endurance adaptée, une bonne hygiène de vie. Des exercices y préparent aisément, et peuvent ensuite s’utiliser à la pratique d’autres sports plus physiques, une bonne respiration sert toujours.


La puissance vocale va trouver son origine dans le ventre et utilise la colonne d’air pour  remonter librement jusque dans la boite de la voix, le larynx ou les cordes vocales vibrent et produisent la magie des sons. Les cordes vocales bien préparées et musclées par des exercices adaptés, vont par leurs mouvements latéraux libérer l’air à la guise du chanteur, créer les effets de style souhaités, le vibrato (oscillation de la voix), l’émotion (effet feutré, soufflé, murmuré…), quand les cordes vocales sont serrées, connectées le son est plus clair plus puissant, plus durable, car l’air est naturellement maintenue sans résistance, sans pression du corps, par la valve naturelle formée par les CV. Le mouvement des CV est petit, à peine perceptible, mais a un impact énorme sur le son.

Les cordes vocales peuvent alors s’étirer sur leur longueur, comme des élastiques puissants et renforcés pour produire les sons aigus souhaités et naviguer dans notre registre de voix, sans risque de cassure.


Le chanteur ne doit jamais chercher à contenir sa respiration par l’action de son ventre ou de ses abdominaux, car il créé des point de tensions et interrompt la colonne d’air. Il faut juste actionner les CV, c’est suffisant.


LE CHANT, un moyen de travailler sur soi


                          Article 1 : « la pensée positive »


Afin de réaliser certains de nos rêves, ou simplement construire notre vie comme nous le souhaitons en pleine conscience de nos actes, il est nécessaire de se fixer des objectifs, d’avoir des ambitions et des visions positives de notre futur.


Pour cela, certains d’entre nous ont un réel besoin de retrouver ou trouver la « soif d’apprendre », il faut se fixer de objectifs nouveaux, des challenges parfois audacieux et s’autoriser à les aborder comme si c’était la première fois que nous les découvrions, avec l’œil neuf d’un enfant qui découvre les choses de la vie, sans appréhension, sans aucune crainte d’échouer ou de ne pas savoir faire, sans jugement, en laissant derrière nous les expériences passées, et surtout avec la volonté profonde de vivre l’instant présent.


Le mental est parfois capable de nous desservir autant qu’il peut nous aider dans nos réflexions, car il fonctionne en questionnements incessants et peut nous plonger dans « l’auto sabotage » :

« Est-ce que je vais savoir le faire ? Vais-je avoir l’air ridicule ? Est-ce que je chante juste ? Est-ce que ma voix va dérailler ? Est-ce qu’elle a déraillé dans les notes aïgues ? Est-ce que cela s’est remarqué ? Ai-je produit assez d’émotions ?... »


C’est la peur de sonner faux, de chanter mal qui dommage la performance du chanteur, en créant des points de tension dans tout son corps, ceci n’a rien à voir avec le talent, nous devenons et sommes ce que nous croyons être, ce que notre cerveau visualise.

Le mental influe directement sur le corps, il est le chef d’orchestre de nos aptitudes, de nos capacités. Si notre mental a confiance, et envoie une image positive de ce que nous souhaitons faire, nous y arriverons. C’est aussi simple que cela ! Il faut y croire et se projeter dans la réussite, mais il faut y croire vraiment, il ne s’agit pas de « se faire croire », on ne trompe pas son propre mental. Il est plus rusé que notre petite voix intérieure qui cherche à le tromper.


Agir et influer sur notre mental est puissant mais il est nécessaire aussi de savoir simplement passer le relais, apprendre à débrancher le mental pour laisser notre corps ressentir et expérimenter par lui-même, l’instant présent.


                                                                    


            Article 2 : «  Le pouvoir de l’instant présent »                      


Le ressenti corporel est un allié sûr de notre mental positif, il faut lui accorder notre plus grande confiance et l’autoriser régulièrement à prendre les commandes de notre vie, car la prise de conscience corporelle nous projette directement dans le présent.


C’est dans l’instant présent, que de nouvelles aptitudes, de nouvelles habitudes peuvent s’apprendre, s’acquérir durablement, et à cet instant également la performance juste peut survenir. Quand nous sommes corporellement concentrés et à l’écoute, nous vivons l’instant présent à 200 %.

Dans ce ressenti corporel, notre perception change et le temps cesse d’exister. A ce moment, la prise de conscience est élevée et le jugement, l’analyse cessent d’exister. C’est cet instant qu’il faut privilégier et trouver pour développer notre créativité la plus durable. La perception de notre corps quand nous chantons, par exemple, nous aide et nous projette naturellement dans le présent.


Cependant, nous avons tous une habilité phénoménale à ne pas profiter, à ne pas vivre l’instant présent. En fait, dès que nous reconnaissons être concentrés, notre concentration est interrompue et la créativité s’en trouve altérée.

Le jugement, qui intervient alors, est toujours une comparaison qui projette soit dans le passé soit dans le futur, notre apprentissage est alors stoppé car le mental interfère. Il y a, bien sur, un temps pour l’analyse et l’auto critique, qui peut faire suite au chant, qui pourra ainsi être bénéfique.

Il faut être capable de cesser d’analyser pour progresser dans la créativité, pour vivre l’instant présent au moment de l’interprétation chantée.

Ces exercices demandent de la persévérance, mais le simple fait d’y réfléchir d’en prendre conscience, nous fait évoluer dans la bonne direction.

Le corps et le mental ont besoin d’un peu de temps pour intégrer les informations que nous leurs envoyons, mais dès que ce nouveau fonctionnement de pensée trouve sa juste place dans votre vie, c’est gagné, c’est acquis et il s’applique pour toutes les situations, pour tous les nouveaux apprentissages de votre vie et ça fonctionne.


Le corps allié au mental sont extrêmement puissants, et forment la meilleure des équipes.


                            Article 3 : « Energie vitale »


Le corps doit être préparé pour laisser circuler son énergie et vibrer grâce à ses émotions.

Les sons, que notre voix émet, nourrissent et régénèrent notre corps avec une énergie bienfaisante, parfois même vitale ce qui nous apporte tellement de liberté et de bonheur.

La voix remplit une autre fonction magique celle de toucher et de nourrir autrui.

La voix dans sa plus profonde générosité est un vecteur universel très puissant qui est capable de toucher, un peu, parfois beaucoup la sensibilité des auditeurs.

Le chant est un partage, un échange, et un moyen de communication extrêmement sensible, qui est le reflet de l’âme des individus. Le son émis par la voix ne trompe pas et reflète l’état psychologique conscient mais aussi inconscient des personnes.